Attention, Mesdames et Messieurs, le spectacle va commencer ! N’entendez-vous pas déjà les roulements de tambour et l’orchestre tzigane qui affute ses instruments ? A moins que ce soit la Complainte du marin entonnée par Lulu la Nantaise ou l’une des chansons des Ogres de Barback …
Elle est tout ça à la fois, Aurélia Grandin. Passionnée de brocante et de puces, où l’on peut glaner tout plein de petits trésors à recycler, sans doute en raison de son enfance passée à Saint-Ouen, dans les cafés duquel elle s’est aussi nourrie de jazz manouche et de musique guinguette.
Et maintenant elle vit en Finistère, le pays où, c’est bien connu, « c’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme » …
Entretemps, elle a fait l’Ecole Estienne, où elle a appris la gravure sur cuivre et s’est perfectionnée en peinture, et puis elle a fait le clown, beaucoup, mais pour de vrai. Elle a aussi fabriqué ses propres marionnettes et créé des décors de spectacles, pour elle-même ou les autres. Et le spectacle, c’est son truc, à Aurélia. Même qu’elle fait les pochettes des Ogres de Barback depuis leurs débuts, et même qu’elle leur a peint une grosse caisse !
Et puis (c’est comme ça que je l’ai connue), elle a écrit et illustré nombre d’albums dont j’adore la poésie pompière, et le dernier, « Le jardin en chantier », chez Actes sud Junior, a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Vous imaginerez donc sans peine l’état dans lequel j’étais lorsque j’ai ouvert la malle aux trésors reçue ces jours-ci ! Toutes sortes de merveilles à l’intérieur : des peintures et collages sur papier, des gravures, des peintures sur toile de lin et/ou sur toile à matelas dont celle-ci, qui m’a littéralement subjuguée,
mais aussi des oeuvres très fortes sur de vieux sacs de jute (sacs à voiles, sacs de terre-neuvas ? Eh non, sacs de café !),
et tout plein de peintures belles et étranges qui, c’est certain, ne créeront pas de consensus mou, et c’est tant mieux !
Bon, bien sûr, je ne vous ai pas mis toutes les photos !
Le plus simple serait que vous veniez admirer tout cela par vous-mêmes, et pourquoi ne pas échanger vos impressions samedi soir dès 19h, un verre à la main ? Il y aura peut-être du roulis en fin de soirée pour certains, qui auront (on va dire ça) trop fixé les sirènes androgynes, princesses écuyères, marins tatoués et … artichauts bretons de cette fabuleuse saltimbanque qu’est Aurélia Grandin !